La chasse aux passoires thermiques se poursuit. Jusqu’alors non concernées par ce dispositif, les locations touristiques font désormais partie de cette démarche.
Application de la loi Climat et résilience pour les locations touristiques
Le Ministre du logement, pour parer le risque que des propriétaires transforment leur logement en location touristique pour échapper à la loi Climat et résilience, a annoncé que le cadre règlementaire évolue en ce sens. L’interdiction émise pour la location de passoires thermiques s’étend donc aux meublés touristiques, y compris lorsque les locations sont de courte durée. Les propriétaires concernés sont ceux qui disposent d’un logement touristique classé F ou G.
Une adaptation nécessaire de la loi ELAN
Cette posture n’est pas anodine. En effet, en l’état actuel, les locations saisonnières ne sont pas soumises à la même règlementation. Il est donc nécessaire de mettre en cohérence les dispositions de la loi ÉLAN vis-à-vis de la loi Climat et résilience. Ainsi, le DPE serait obligatoire pour l’ensemble des locations, et ce même pour les locations de courte durée.
Une démarche partagée par Airbnb
Airbnb, spécialisé dans les locations saisonnières, n’a nullement attendu cette décision pour agir. Depuis le 1er octobre 2022, la plateforme s’est associée à Effy, expert en rénovation énergétique, et a investi dans un plan d’hébergement durable, à hauteur de 1 million d’euros. Ainsi, les hôtes pourront recevoir une aide complémentaire, oscillant entre 1 000 euros et 2 200 euros, afin de réaliser les travaux nécessaires. Cette solution évitera peut-être à certains propriétaires de devoir vendre leur bien énergivore et permettra de maintenir une offre de location suffisante pour répondre aux besoins.